Comment bien isoler sa maison ?
Bien isoler sa maison constitue un élément indispensable pour accéder à un niveau de confort supérieur. L’isolation permet, en effet, de vous protéger aussi bien des nuisances sonores que des températures extérieures. Été comme hiver, une chaleur agréable règne à l’intérieur de votre maison qu’elle soit neuve ou ancienne. Le sol, les combles et les murs, aucune zone de la maison n’est, dans ce cas, négligée. L’objectif : éliminer les ponts thermiques et faire des économies d’énergie.
L’isolation phonique, la lutte contre les nuisances sonores
L’isolation phonique, également nommée acoustique, permet de réduire voire de supprimer définitivement la diffusion des bruits, qui proviennent de l’intérieur et de l’extérieur de votre logement. Pour ce faire, il est nécessaire d’identifier correctement les différentes sources de nuisance sonore :
- Aériennes. Elles se propagent en passant dans les moindres espaces libres comme sous une porte, les interstices des fenêtres, les coffres des volets roulants.
- D’impact (ou solidiens). Les sons extérieurs à la pièce ou au logement se répandent par la structure du bâtiment (déplacement de meubles, chute d’un objet, chaussures à talons).
- D’équipements. Les borborygmes émis par la chaudière, la tuyauterie ou encore la ventilation.
L’isolation constitue votre principal allié pour retrouver le calme chez vous. Suivant la zone à traiter, le matériau choisi ne sera pas le même :
- Au niveau des murs et des cloisons. Installez des panneaux sandwich prêts à l’emploi, de l’isolant sur ossature métallique et plaque de plâtre ou une contre-cloison maçonnée.
- Au niveau des sols et du plafond. Posez un revêtement (moquette, parquet flottant), une dalle flottante ou un faux plafond sur ossature.
- Au niveau des fenêtres. Le type de vitrage joue un rôle décisif. Misez sur le double vitrage, le vitrage asymétrique ou renforcé. Pour venir à bout des bruits aériens, pensez aux châssis disjoints.
L’isolation thermique, la clef du confort thermique
L’isolation thermique renforce l’efficacité énergétique de votre habitation. Durant la saison hivernale, elle agit comme une barrière contre le froid et en été, elle vous préserve, à l’inverse, des fortes chaleurs. L’isolant thermique vous permet, au final, d’effectuer des économies non négligeables de chauffage et de climatisation.
Identifier les zones à traiter en priorité
Une maison mal isolée s’apparente à un véritable gruyère. Les radiateurs chauffent aussi bien l’intérieur de votre habitat que l’extérieur. Des déperditions de chaleur se produisent à des endroits bien localisés. Selon l’Ademe :
- 30 % des calories s’échappent par les combles et la toiture.
- 25 % par les murs.
- 10 à 15 % par les fenêtres et les vitres.
- 7 à 10 % par les sols.
Lutter contre les ponts thermiques
Toutes les constructions ne souffrent pas des mêmes soucis d’isolation mais, le résultat est, lui, toujours identique. De la condensation et des moisissures peuvent apparaître. Ces symptômes vous avertissent de la présence de ponts thermiques. Pour stopper l’épidémie, il est nécessaire d’agir rapidement. Le bilan thermique constitue une aide précieuse, si vous envisagez d’isoler un logement ancien en rénovation. Le diagnostiqueur détermine, à l’aide d’une caméra spéciale, les zones précises à soigner.
Bien choisir son isolant
Les magasins de bricolage proposent un très large choix de matériaux isolants pour bien isoler du sous-sol jusqu’au combles perdus. On peut distinguer principalement trois grandes familles :
- Isolant minéral : laine de verre, laine de roche, perlite ou vermiculite.
- Isolant naturel : liège, fibre de bois, chanvre, laine de mouton ou ouate de cellulose.
- Isolant synthétique : polystyrène expansé, polyuréthane ou mousse phénolique.
Votre choix va dépendre de votre budget et de la technique de pose. Vous pouvez, en effet, isoler par l’intérieur ou par l’extérieur.
L’isolation par l’extérieur
L’isolation par l’extérieur (ITE) enveloppe d’une couche protectrice l’ensemble de la maison. Cette technique est souvent recommandée, si vous souhaitez exécuter un ravalement complet de la façade (fenêtres, gouttières, toiture). Le traitement permet d’éliminer un grand nombre de ponts thermiques (jonction des murs et des planchers, angles du bâti) et de renforcer l’inertie du bâtiment. La pose de l’isolant est, en prime, facile à réaliser, car elle permet de se libérer des contraintes de réseaux dont les canalisations, les gaines et les prises électriques. L’isolation par l’extérieur possèdent encore d’autres avantages non négligeables. Elle permet de conserver l’ensemble de la surface habitable et aucune pièce n’est bloquée durant toute la durée du chantier. La vie de famille n’est donc en rien perturbée.
L’isolation par l’extérieur ne constitue, toutefois, pas une solution parfaite. Cette méthode ne peut être réalisée sur tous les types de façade, car elle modifie sensiblement l’aspect extérieur de votre habitation. Elle n’est, par exemple, pas adaptée aux parois ornées de sculptures ou de frises. Elle n’est également pas compatible avec les volets battants, car le système de fixation est situé derrière l’isolant. Pour les bâtis anciens, il est nécessaire de consulter les règles d’urbanisme de votre commune et d’obtenir l’accord de l’architecte des Bâtiments de France. Il faudra, en fonction de la situation, remplir une déclaration préalable de travaux ou faire une demande de permis de construire.
L’isolation par l’intérieur
L’isolation par l’intérieur (ITI) améliore les performances énergétiques globales du bâtiment. Ce procédé est, en bonus, moins cher que les travaux d’isolation par l’extérieur. Il ne faut, néanmoins, pas oublier de compter dans votre budget quelques frais supplémentaires : pour décorer la pièce (peinture, papier-peint) et déplacer les prises, les interrupteurs et éventuellement les radiateurs. L’isolation par l’intérieur ne vous préserve pas des déperditions de chaleur bien au contraire. Elle favorise l’apparition de ponts thermiques. Une rupture s’effectue souvent au niveau des planchers entre deux étages et au niveau des murs porteurs. La pose de l’isolant est délicate, car de la condensation peut apparaître à l’intérieur de l’isolant. Plusieurs précautions sont donc à prendre en amont :
- Pour les bâtiments anciens ou récent, il est conseillé d’installer, en plus d’un bon isolant, une membrane frein-vapeur.
- Pour les bâtiments construits après 1950, il faut utiliser une membrane pare-vapeur afin de renforcer leur étanchéité à l’air.
Pour éviter toutes mauvaises surprises, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel RGE. Le travail effectué sera de qualité et il vous permettra de bénéficier des aides délivrées par l’Etat.
Et pour les maisons neuves
Suite au Grenelle de l’environnement, les nouvelles constructions respectent obligatoirement la RT2012, qui remplace la certification BBC (Bâtiment Basse Consommation). Cette réglementation thermique vise à améliorer les performances énergétiques des bâtiments. Ils doivent, en effet, consommer pas plus de 50 KWh/m2/an. Pour atteindre cet objectif, l’isolation entre autres doit être irréprochable. Les déperditions de chaleur sont de l’ordre de 10 % au niveau des parois et des baies vitrées et de 20 % pour les ponts thermiques. Il est possible d’aller encore plus loin dans cette démarche et d’opter, par exemple, pour une isolation répartie, une construction en bois ou une maison passive (bioclimatique).